Suite à la non prolongation de l'Allocation en faveur des demandeurs d'emploi en formation (AFDEF), la FNESI a envoyé la lettre ouverte suivante à Mr Xavier Bertrand, Ministre de la santé :
Monsieur le Ministre,
En 2001, le gouvernement a mis en place l’Allocation Fin de Formation (AFF). Cette allocation était un moyen pour les demandeurs d’emplois engagés dans une formation et qui avaient épuisé leurs droits à l’assurance chômage de continuer à financer leurs études.
L’AFF était d’autant plus utile qu’elle concernait les formations menant à des emplois « en tension ». Ainsi beaucoup d’étudiants infirmiers sûrs de trouver un emploi à la fin de leur formation pouvaient bénéficier de cette allocation.
En 2009, le gouvernement prend la décision de supprimer l’AFF. Un mouvement s’est alors crée contre cette suppression et le gouvernement a entendu les revendications en créant une mesure transitoire appelée AFDEF (Allocation en faveur des demandeurs d’emplois en formation) mise en place jusqu’en 2011 dans l’attente d’une solution durable.
Cependant aujourd’hui, de futurs étudiants infirmiers pouvant toucher l’AFDEF se voient à moins d’un mois de débuter leur formation se faire supprimer cette aide, créant ainsi une remise en question du financement de leurs études. Qu'en est-il de la solution durable qui devait remplacer l’AFDEF ?
Cette nouvelle vient appuyer une nouvelle fois notre constat : les étudiants infirmiers sont oubliés des dispositifs d’aides sociales.
La colère monte et le mouvement s’organise. Une pétition a réuni plus de 700 signatures en trois jours.
La FNESI, portée par l’ensemble des étudiants infirmiers, se mobilise contre la suppression de l’AFDEF.
L’effet immédiat de ce recul social n’est autre que la diminution du nombre d’étudiants pouvant suivre la formation en Soins Infirmiers. Ce déficit ne fera qu'accroître la pénurie connue de soignants et c’est le patient qui en subira les conséquences avec des soins moins accessibles, donc de moins bonne qualité. Nous ne comprenons pas l’écart entre votre discours définissant le bien être des patients comme une priorité et une telle mesure. N’oublions pas que l’essentiel doit rester le patient ! Les économies de bout de chandelle ne sauront être rentables à long terme.
Pour toutes ces raisons, la FNESI exige le rétablissement de l’AFDEF dans les plus brefs délais en attendant l’arrivée de la solution durable annoncée.
Dans l'attente d'une réponse et d'une action de votre part que nous espérons positives,
Bonne réception,
La Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers
FNESI
www.fnesi.org
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