Les communiqués, échanges et rendez-vous se poursuivent face à cette nouvelle inquiétude des étudiants paramédicaux en formation dans les établissements de l'AP-HP ... Ce 9 décembre, une délégation d’étudiants, accompagnée de la Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers (FNESI) a donc été reçue par la direction générale de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Voici ce qu'il en est ressorti... un appel à manifester le 18 décembre 2014 !
Lors de cet entretien, la direction générale de l’AP-HP nous a confirmé se questionner sur une éventuelle facturation du coût de la formation à l’ensemble des étudiants écartés des critères d’éligibilité fixés par le conseil régional. Une réponse doit être apportée le 18 décembre prochain. De son côté et malgré de multiples demandes de rendez-vous, la Région Île-de-France reste silencieuse. Cette situation inacceptable n’est malheureusement pas singulière et est le reflet du désengagement de l’Etat, voulu par les gouvernements successifs depuis 2004. Les financements des formations sanitaires et sociales sont aujourd’hui de la compétence des régions. Ainsi, chaque région fait ses propres choix politiques sur les critères d’éligibilité au subventionnement de la formation des étudiants non financés par leurs employeurs.
Le coût de l’accès à la formation en soins infirmiers, tout comme les aides sociales, sont donc inégaux sur le territoire. La sélection sociale des étudiants entre ainsi en contradiction avec l’égalité des droits et la logique d’'intégration universitaire de la formation en soins infirmiers portée par la FNESI.
C’est pourquoi, au vu de cette situation de blocage, la FNESI appelle les étudiants en soins infirmiers à une manifestation nationale le jeudi 18 décembre 2014 à 13h à Paris. La mobilisation massive des étudiants en soins infirmiers doit imposer l’absence de mise en paiement de la formation pour les étudiants déjà en cours de cursus ainsi que la modification des critères de subventionnement du conseil régional, permettant de couvrir l’ensemble de la population concernées.
D’autre part, une clarification des dossiers d’inscription, en amont de l’admission en institut de formation doit être réalisée. Enfin, nous demandons l’investissement de l’Etat dans les formations sanitaires et sociales afin de permettre une démocratisation de l'accès à l'ensemble des filières dans des conditions d'études favorables à la réussite de chacun.
La FNESI appelle le Ministère des Affaires sociales, de la Santé et du Droit des Femmes, le Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les Conseils Régionaux, les directions hospitalières et les directions des instituts de formation à prendre leurs responsabilités dans un contexte d’évolution des besoins de santé. La formation des futurs professionnels de santé se doit d’être exemplaire et doit être préservée des politiques d’austérité.
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