En janvier 2013, Mickaël Schmitt, alors étudiant à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de l'Etablissement Public de Santé Alsace Nord (promotion 2010-2013), soutenait avec succès son travail de fin d’études sur le thème « Ethnopsychiatrie et compétence culturelle - Vers des soins infirmiers spécialisés aux patients migrants ». Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Mickaël Schmitt introduit son travail de recherche ainsi : « Dans le cadre de mes études en soins infirmiers, il n’est pas rare de vivre des situations cliniques déstabilisantes. Il s’agit là d’un aspect du métier qui nécessite des connaissances théoriques, mais également de l’expérience qui s’acquiert au fur et à mesure des études et de la vie professionnelle. Durant la formation, de nombreuses questions viennent à l’esprit des étudiants qui ne trouvent pas forcément de réponses adaptées ou convaincantes. Il est donc primordial pour l’étudiant de penser par lui-même en questionnant ses pairs et en effectuant ses propres recherches. Le mémoire de fin d’études s’intègre parfaitement à ce travail, et me permettra d’éclaircir certains éléments restés flous.
L'objectif de mon travail est d’identifier la place que prend la culture dans la prise en charge des patients migrants ou au contraire, de déterminer s'il est possible de prendre en charge un patient dans sa globalité sans prendre en compte son origine et ses croyances. De nombreux concepts seront mis en évidence, entre autres, la méconnaissance culturelle, la transculturalité, la prise en soins ou encore la place de la culture selon la nature des problèmes psychiatriques. Y a t-il une réelle implication des services de soins dans la prise en soins de patients migrants ? Quelles sont les difficultés rencontrées dans de ce type de prise en soins ?
Les soignants occidentaux et les patients migrants, possèdent, chacun d’eux, une enculturation propre, des représentations sur l’environnement, sur la maladie différente et le rapport qu’ils ont avec la culture d’origine, est non pas contradictoire, mais dissemblable. Lors d’une situation transculturelle, les bases même des connaissances changent (la langue, le rapport à la famille et au monde qui nous entoure).
L’importance de laisser le patient exprimer sa culture est primordiale. L’infirmier devrait pouvoir mettre en œuvre, dans la mesure du possible, tout dispositif afin de laisser le patient dans ses habitudes culturelles et de lui permettre la mise en place d’un « lien » thérapeutique de confiance, et mettre en évidence les éléments sémiologiques des éléments culturels.
Lire le TFE « Ethnopsychiatrie et compétence culturelle »
Aurélie TRENTESSE Rédactrice Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com
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