L’allongement de la durée de la formation en soins infirmiers est l’un objectifs au cœur de la refonte du référentiel. Pour répondre aux exigences fixées par l’Union européenne, celle-ci doit en effet comptabiliser « au moins 4 600 heures d’enseignement théorique et clinique », comme précisé dans la directive de septembre 2009, le premier devant représenter « au moins un tiers » et le second « au moins la moitié de la durée minimale de la formation. » Le décret paru au Journal officiel, jeudi 5 décembre, porte donc à ce chiffre la formation en soins infirmiers telle quelle est dispensée en France, et ce sans attendre la finalisation du nouveau référentiel.
Le volume horaire actuel est en effet de 4 200 heures, réparties en parts égales entre les deux types d’enseignement, soit 2 100 heures chacun. Soit un différentiel de 400 heures par rapport à ce qui est demandé au niveau européen. Une entrée en vigueur du décret est prévue pour septembre 2026, au plus tard, dans le contexte de la refonte du référentiel. Se posera alors la question de l’intégration effective de ces 400 heures supplémentaires dans une formation que professionnels et étudiants infirmiers jugent déjà particulièrement lourde. Certains, dont les membres du Conseil national professionnel infirmier (CNPI), évoquaient la possibilité d’étendre à quatre ans la durée des enseignements en licence en soins généraux, pour éviter de l’alourdir outre mesure. Une proposition qui, jusqu’à présent, n’a pas été envisagée par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).
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