Sujet épreuve de culture générale Eure et Loir, mars 2006
Q1
Laisser bruire ?
On connaît les adages tous aussi sages : « Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas le bien » , ou encore « Le silence est d'or ». Parmi les pollutions contemporaines, les excès sonores sont de ceux qui nous insupportent le plus : ils sont accablants, nous laissent impuissants, nous « prennent la tête » au sens le plus strict pour empoisonner nos jours quand ce n'est pas nos nuits. Le rêve de vivre dans une bulle, si caractéristique de l'individualisme moderne, tient aussi pour une bonne part à ce besoin d'une oasis de calme où il fait bon vivre. L'affaire n'est toutefois pas si simple qu'il n'y parait. Autant il est naturel que l'on fuie le bruit et en combatte les pathologies, autant le silence auquel tout le monde semble aspirer peut s'avérer angoissant. Car le bruit est toujours l'indice, plus ou moins obsédant ou tolérant, certes, de l'irruption de l'autre dans ma vie. L'autre sans lequel je n'existe pas, même s'il m'envahit ainsi. Mesure-t-on jamais le bruit que l'on vient provoquer soi-même dans l'univers autrement si serein de son voisin ?
Michel Kubler , La Croix du 13 décembre 2005
Question : Dégager les idées essentielles du texte et les développer.
Q2
Quand manger nous rend cinglés
Le paradis c'est la beauté et la minceur. Le péché c'est manger des aliments défendus. L'enfer absolu, c'est d'être obèse. Jamais la société n'a eu un regard aussi dur sur les gros. L'obésité c'est un manque de volonté, une tare, une faute de goût qui traduit le ratage de l'existence. Oui l'obésité touche 8 à 10% de la population, 30% des gens sont en surpoids. Il faut s'en préoccuper mais ne pas dramatiser les choses comme on le fait depuis des décennies au moyen de campagnes d'information inutiles. Elles ne font que renforcer l'inquiétude de la population et sa quête de prescription. Plus on donne de l'information aux gens, plus ils sont désorientés. L'hypercontrôle entraîne irrémédiablement du relâchement et de la compulsion. Se priver fait grossir. Seule une toute petite minorité réussit à ne jamais lâcher, mais au prix, souvent, de dégâts importants sur la personnalité.
Le Nouvel Observateur n° 2155 du 23 février au 1 er mars 2006-03-25
Question : A partir de 2 exemples concrets, illustrez et commentez le paradoxe des campagnes d'information.
Q3
Réchauffement climatique : la Terre en a des sueurs froides !
Notre planète serait-elle en surchauffe ? La température moyenne de la Terre a augmenté de 0,6°C en un siècle. Plusieurs scénarios prévoient une nouvelle hausse de 1,4 à 5,8°C d'ici 2010. C'est dire que l'incertitude est grande. Il est généralement admis que l'homme est en cause dans cette modification majeure de l'environnement.
La mécanique climatique était déjà déréglée ! C'est le cri des experts réunis en Angleterre, confirmant les inquiétudes exprimées fin 1990 par la communauté internationale qui souhaitait arriver à un accord pour tenter de résoudre ce problème qui remet en cause l'écosystème et peut-être à terme la survie de l'homme.
Bien sûr, l'industrialisation y est pour beaucoup dans ce phénomène, mais elle n'est pas la seule responsable. Les français vont-ils devoir modifier leur comportement au quotidien ?
Dossier thématique, la Nouvelle République du Centre Ouest (15 février 2005)
Question : Commentez et illustrez avec 4 exemples la question finale de ce texte.
Q4
Le boom de la psychologie
Le succès du magazine PSYCHOLOGIE qui a triplé ses ventes ces dernières années (en plein marasme de la presse) est révélateur. Ce succès n'aurait été possible sans le flair de son directeur Jean Louis Servan-Schreiber qui a su repérer une lame de fond : « la psychologisation » de nos sociétés. L'édition en psychologie se porte également plutôt bien.
Quelques auteurs à succès ne sont que la figure de proue d'une vague plus profonde : l'attrait pour les livres consacrés aux psychothérapies, au développement personnel, aux relations mères-filles, à la psychogénéalogie, etc. L'édition en psychanalyse n'est pas en reste. Du point de vue éditorial, Sigmund Freud ou Françoise Dolto continuent à bien se porter.
L'édition et la presse ne sont que l'une des facettes de la place croissante de la psychologie dans la société. Les psychologues ont pris pied dans les entreprises, dans les foyers. Dans l'actualité aussi : il n'est plus un attentat, un accident, une inondation sans que les psys, soient convoqués. Ils font désormais partie des services d'urgence au même titre que les pompiers et les gendarmes.
Sciences Humaines n°167 , janvier 2006-03-25
Question : En vous appuyant sur deux exemples, expliquez à quoi pourrait correspondre cette demande psychologique ? Que pensez-vous de cet engouement ?
Q5
Ces fous parlants et leur drôle de machine
Vous n'avez aucun coup de fil à passer ? Pas grave, vous dégainez quand même votre portable, histoire de vérifier l'heure, la batterie, le réseau, et vous passez la journée à le manipuler comme ça, sans cesse ni but. Inutile de nier : des chercheurs vous ont vu. Dix universitaires de CELSA, l'école des sciences de l'information et de la communication de la Sorbonne , ont passé six mois à vous observer dans les cafés, bureaux, bibliothèques, pour une vaste étude commandée par l'Association française des opérateurs mobiles.
Le constat : l'utilisateur de portable est compulsif. « On a calculé que ceux qui entraient dans la gare du Nord n'attendaient jamais plus de deux minutes avant de sortir leur téléphone », explique Joëlle Menrath, chargée des cours au CELSA. « C'est même devenu un rituel d'installation dans les lieux publics » . Et les appels ? On les passe de partout, souvent à voix haute, sans peur de gêner un voisin qu'on juge équipé (comme 72% des français), et donc compréhensif.
Erwan Desplanques , Télérama n°2883 ,13 avril 2005
Question : Ce moyen de communication est en pleine expansion. Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Argumentez votre réponse.
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